Malgré le climat méditerranéen qui baigne l’abbaye de Sénanque, l’eau parvient à dégrader l’édifice abbatial : eau de pluie, eau de ruissellement, remontées capillaires s’infiltrent sournoisement dans la pierre et attaquent méchamment les parements quasi-millénaires.
Lorsque l’humidité s’infiltre ainsi, elle mobilise les sels solubles de la pierre qui lors de l’évaporation de l’eau migrent en surface.
Cette cristallisation dissout le calcin de la pierre et crée des boursouflures et des écailles.
La pierre ne dispose plus alors de son épiderme protecteur et subit les assauts des intempéries et des développements organiques.
Les compagnons reprennent actuellement chaque parement, le brosse, le purge, l’humidifie puis le traite par injection et bourrage.
Nouveau brossage puis nouvelle pierre.
Un travail de patience, minutieux et d’abnégation.
Un travail fidèle à l’esprit des moines bénédictins.
(c) Py Rinquin – Abbaye ND de Sénanque