La communauté de l’abbaye Notre-Dame de Sénanque
Notre journée
Depuis près de mille ans, l’abbaye Notre-Dame de Sénanque abrite une communauté de Frères cisterciens qui vivent selon la Règle de Saint Benoît, dans la plus pure tradition monastique.
« Le moine ne doit rien préférer à l’œuvre de Dieu », Saint Benoît.
La présence divine nous accompagne dans notre quotidien dans lequel la prière est continuelle. Sept fois par jour, nous nous rassemblons dans l’église abbatiale pour célébrer l’Office Divin: « Sept fois le jour, je chante ta louange » Ps 119, 164
Notre journée se partage harmonieusement ainsi entre la prière et le travail communautaire.
La liturgie des heures
La nuit s’achève dans l’attente du retour du Christ.
«Dans la nuit cherchons Dieu vivant, soyons vigilants»
Christ sort de la nuit du tombeau pour illuminer le monde et le délivrer du mal : « O Christ brise l’entrave de la nuit, romps les liens de l’ancien péché, fais venir en nous ta lumière »
Ces Offices correspondent aux « petites heures »
Le soleil rayonne de son éclat : « que le feu de ton amour nous enflamme de proche en proche »
La lumière du jour décline, la communauté se rassemble pour remercier Dieu « pour les merveilles de la création, pour l’activité qu’elle a pu mener, et se complaît dans la présence de son Seigneur, comme les apôtres le soir de Pâques, tout en attendant son retour définitif. »
Le dernier Office avant la nuit et le grand silence qui l’empreint.
« Que le Seigneur tout-puissant nous accorde une nuit tranquille et une fin parfaite »
Notre travail
Ora et labora ( prie et travaille ) : même si la formule n’est pas tirée de la Règle de Saint Benoît, celle-ci traduit le partage harmonieux de notre journée entre la prière, le travail et la lectio divina.
Saint Paul nous invite à travailler pour vivre : « Si une personne ne veut pas travailler, qu’elle ne mange pas non plus » 2 Th 3,10.
Si nous tendons vers une prière continuelle, le travail occupe ainsi une part importante de notre temps. Travail pour l’entretien et la vie de la maison monastique, travail aussi pour assurer la subsistance de la communauté.
« L’oisiveté est ennemie de l’âme », Règle de Saint Benoît, Ch. 48. Dans cette même règle, Saint Benoît utilise les mêmes mots pour désigner le travail manuel ( opus ) et l’Office divin ( opus Dei ). Le travail ne nous détourne pas de la prière : pour nous il est vertueux, il favorise le silence, encourage l’obéissance, renforce l’humilité. En ce sens le travail est un moyen de trouver Dieu. Il est une posture de foi.
A Notre-Dame de Sénanque, nous menons plusieurs activités agricoles : culture du lavandin, rucher, oliveraie …
La vente de produits à base de notre huile essentielle de lavandin, la confection de biscuits, la récolte de notre miel ou encore de notre huile d’olives assurent des revenus que notre hôtellerie monastique vient compléter.
Les subsides de notre boutique monastique et des visites contribuent également à l’entretien, à la restauration et à la transmission de l’abbaye.
« C’est alors qu’ils seront vraiment moines, lorsqu’ils vivront du travail de leurs mains, à l’exemple de nos pères et des Apôtres », Règle de Saint Benoît, Ch. 48
Une année avec les Frères de Sénanque
Toi donc, si tu vois un être humain appliqué courageusement aux bonnes oeuvres et que la ferveur de sa conversion fait rayonner de joie, n’en doute pas : la foi vit en lui, tu en tiens là les preuves indubitables.