Homélie du Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur – 28 mars 2021 – Année B
Par le Frère Jean-Marie
Le texte de cette homélie n’a pas été relu par le prédicateur. Le style oral a été conservé.
Frères et sœurs bien aimés, au début de ce récit évangélique de la Passion du Seigneur selon St Marc, l’évangéliste décrit une scène où une femme anonyme vient répandre un parfum sur la tête de Jésus.
Nous avons un passage parallèle en St Jean où nous voyons Marie de Béthanie, accueillant Jésus chez elle avec Marthe et son frère Lazare que Jésus a ramené à la vie, verser un parfum de nard très rare, très pur, sur les pieds de Jésus et les essuyer avec ses cheveux.
L’attitude de ses deux femmes nous invite au début de la Semaine Sainte, et tout au long de notre vie, à nous donner entièrement au Seigneur Jésus.
Jésus ne nous demande pas de donner des choses, ou simplement de faire des choses. Certes, il faut donner des choses et faire des choses, mais l’élément essentiel, c’est de se donner soi-même !
Et ce parfum de grand prix, ce nard rare, n’est autre que soi-même. Se donner ! Se donner entièrement, de manière inconditionnelle, sans réserve, sans condition. Se donner à Jésus entièrement et se donner de manière définitive.
Oui ! Le fait de se donner au Christ et de le suivre avec ces deux caractéristiques : sans réserve, totalement, et pour toujours.
Voilà notre vie chrétienne. Ce n’est pas réservé aux moines ou aux évêques, ou au Pape, c’est demander à chacun des baptisés durant la Vigile Pascale – pour ceux qui pourront y participer : nous allons renouveler les promesses de notre baptême – et bien, nous sommes là pour renoncer au Mal, renoncer à Satan qui est un être personnel, perverti et qui veut pervertir, et renoncer au péché, mais aussi renoncer à ce qui conduit au péché.
Donc, nous sommes appelés pour être totalement donnés à Jésus ; à savoir « tailler » ! Tailler l’arbre de notre vie, tailler la vigne de notre vie, afin d’être prêts pour porter du fruit.
Ensuite, de demander au Seigneur de nous habiter totalement ; de l’accueillir au plus profond de notre âme, au plus profond de notre cœur, de notre esprit.
De vivre notre vie avec nos deux facultés de l’âme : l’intelligence et la volonté, pour, au fil des jours, au fil des nuits, savoir discerner sa volonté ; œuvrer avec Lui.
Jésus a œuvré constamment avec son Père ; Il enseignait ce que le Père lui disait ; Il faisait strictement ce que le Père lui disait. Il recevait cela dans son humanité Sainte, par sa Personne divine, sa Nature divine, qui est en communion constante avec le Père et l’Esprit.
Bien, nous, nous sommes appelés, en Jésus, à avoir cette docilité dans l’Esprit Saint et accomplir la volonté du Père, telle qu’Il la veut pour nous selon notre vocation, et de « fleurir là où Dieu nous a mis », pour reprendre cette belle expression de François de Sales.
Demandons au Seigneur la grâce de porter du fruit selon son cœur.