Avant sa prochaine restauration, la salle des moines se dévoile, tout en beauté et sobriété.
A Sénanque, seules deux salles disposaient d’une cheminée : la cuisine et la salle des moines, renommée chauffoir.
Les moines pouvaient venir s’y réchauffer quelques instants dans la journée et y tenir quelque activité comme le raccommodage, la lecture ou encore la saignée.
Reculé dans l’angle nord-est de la salle, le scriptorium de l’abbaye.
Témoins silencieux de cette époque, deux tablettes de pierre prises dans la maçonnerie de la cheminée : à proximité immédiat de l’âtre noirci, elles servent de support aux encriers et assurent au moine copiste une encre toujours liquide.
Celui-ci rédige des codex et des volumen sur parchemin.
En l’absence de papier, il faut alors compter une peau entière de veau pour confectionner un seul parchemin.
Le chauffoir sortira de sa torpeur pour la prochaine Pâques : la vaillante cheminée romane ronflera d’un feu auquel les Frères de Sénanque allumeront les cierges de la veillée pascale.